Très bon dîner hier soir

La nuit est tombée vite et on ne nous a pas laissé longtemps la lumière (fournie par des batteries chargées par des panneaux solaires). Rien d’autre à faire que de se coucher, à 9h tout le monde au lit, les gens de la maison ont traversé et re-traversé notre chambre sans problème, c’est vrai qu’ils étaient chez eux. On voulait de l’authentique, on en a eu!

Tout compte j’ai assez bien dormi. Vers 6H la maison commence à revivre, les propriétaires sont sortis de leur chambre couverture sur les épaules, il ne devait pas faire plus de 10°. Au matin nous avons découvert de nouvelles têtes, nous avons vu plus de personnes se lever que se coucher... des allées et venues ont dû nous échapper!

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Nous avons fait une rapide toilette de lingettes, il y avait bien une douche rustique dehors mais on a vite oublié. Petit déjeuner copieux avec œuf sur le plat, toasts, confiture, différentes sortes de gâteaux, pommes, bananes… plus qu’on ne pouvait manger.

Vers 8H nous avons quitté notre maison Pao et remercié nos hôtes.

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Deux motos étaient à notre disposition. Patrick a décidé de faire tout le trajet en moto, moi j’ai fait la première partie: 2 h 1/2 environ. Comme hier nous avons marché sur des petits chemins de terre, entre montées et descentes, nous avons traversé des villages Pao.

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Très tôt tout le monde s’active, des femmes pilent le riz, d’autres vannent le blé ou partent aux champs, le bébé sur le dos. Les hommes attellent les charrettes à zébus pour partir chercher la paille mais tous prennent le temps de poser pour la photo avec gentillesse.

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Dans chaque village on voit des maisons en construction: remplacer les maisons de bambou par des habitations en parpaings, parpaings qu’ils fabriquent eux même sur place. Plateaux sur la tête et soupières dans les bras des paysans se dirigent vers le monastère du village pour porter la nourriture aux moines.

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Toujours au milieu de magnifiques paysages de collines aux couleurs variées.

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Je ne suis pas sûre que les photos pourront rendre ce que nos yeux ont vu.

Voilà on arrive au moment où le reste de la marche s’annonce difficile pour mon genou; longue descente difficile. Alors c’est décidé, je monte à l’arrière d’une moto, pas très à l’aise. La dernière fois que je suis montée sur ces engins, c’est à l’arrière d’une vespa conduite par mon beau- frère Gérard, je devais avoir 10 ou 12 ans.

Enfin tout s’est bien passé, je cramponnais le conducteur à la taille et il a toujours cherché le meilleur du chemin pour que je sois secouée le moins possible. Un peu crispée au début, je me suis détendue et ai profitè pleinement du magnifique paysage, plus beaucoup de cultures mais des collines couvertes de forêts. Une longue descente nous conduit au Lac Inle, on n’a pas vu le lac mais on a aperçu les villages lacustres et les jardins flottants qui le bordent. C’est en barque que nous découvrirons tout ça cet après midi avec notre guide du circuit. Nous voici, Patrick et moi, assis sous un auvent à l’ombre. C’est dans ce petit resto de bord de route, fréquenté presque uniquement par les randonneurs, que nous déjeunerons quand Margaret et Michel auront fini leur descente.

Vers 13h je suis partie à leur rencontre sur le sentier, ils sont arrivés bien fatigués mais très contents. La descente fut en effet difficile, beaucoup de gros cailloux, ils ont emprunté le lit d’un torrent asséché. Je ne regrette pas ma descente en moto, je les aurai retardés.

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Longue pause déjeuner, nous avons remercié guide, cuisinier, porteur, conducteur chaleureusement.

A la suite de notre guide nous avons pris un petit sentier qui longe un canal qui rejoint le lac Inle. 20 mn de marche, nous avons traversé d’autres canaux en passant sur de petits ponts de bois branlants ou sur des passerelles en bambou.

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Il y a 2 ans nous aurions marché moins longtemps mais le niveau du lac baisse: en cause le réchauffement climatique et la déforestation. Le gouvernement laisse faire car cette région des plateaux Shan a abrité pas mal de rebelles et l’esprit rebelle perdure. Heureusement quelques ONG viennent en aide aux paysans, la Norvège paraît-il aide aussi. Pourtant il faudrait bien essayer de préserver ce lieu magique qu’est le lac Inle. Nous arrivons à notre pirogue, nos bagages nous attendent. On s’installe et c’est parti pour une heure de balade sur les canaux à travers jardins flottants et villages lacustres.

Des petites mains, de l’eau jusqu’au genou, s’affairaient dans les cultures.

Et nous avons vu pour la première fois les pêcheurs du lac Inle: la carte postale incontournable de Birmanie.

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Une femme faisait sa toilette au pied de l’escalier de sa maison. Nous avons croisé de nombreuses pirogues à rames ou à moteur qui circulaient sur la multitude de petits canaux.

Chaque famille doit avoir sa pirogue, sans doute plusieurs, très jeunes les enfants les dirigent, il faut dire que c’est leur seul moyen pour sortir de chez eux.

Enfin nous sommes arrivés sur le lac, ce lac qui est aussi un incontournable des circuits au Myanmar. Nous y rentrons au centre de la rive ouest et très rapidement nous apercevons notre hôtel en face sur la rive est.

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La pirogue se présente et nous sommes accueillis en musique.

Vraiment nous arrivons dans un coin de paradis. Nos chambres sont des bungalows en bambou sur pilotis au-dessus du lac. Un balcon avec 2 chaises longues, avec les Louyot, on se fait signe d’un balcon à l’autre. Ce soir pas besoin de se déplacer pour admirer un magnifique coucher de soleil.

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La douche a été fort appréciée après ces deux jours de trek. Par contre pas de possibilité de traîner en ville, pour sortir d’ici il faut prendre la pirogue, notre guide nous l’a déconseillé car le soir, très souvent, les conducteurs de pirogue sont ivres. De toute façon ce soir tout le monde aspire au repos.