En partant de Fontenette

Nuit un peu perturbée

Hier soir, comme d'habitude, je pianotais quand j'ai vu une souris traverser la chambre. Bien sûr j'ai poussé un cri qui a réveillé Michel dans son premier sommeil. Elle avait dû passer sous la porte, elle grattait, sortait, revenait...

Ce matin je marche un peu mieux. Au petit déjeuner, Michel a dit "Au revoir" à sa jeune serveuse favorite.

Je suis la seule à avoir profité de la mer une dernière fois, à quand le prochain bain dans l'océan Indien?

Les valises bouclées, nous sommes descendus au bar commander un dernier "jus de citron vert gingembre", on avait largement le temps, sauf que... La réceptionniste vient nous voir pour nous dire que notre vol est annulé, que nous allons retourner à Yangon avec une autre compagnie mais qu'il fallait partir tout de suite. On oublie notre jus de citron vert et nous voici rapidement installés dans le bus de l'hôtel avec nos valises. Tout s'est passé entre l'hôtel et l'aéroport sans qu'on ne s'occupe de rien, on est un peu étonné et admiratif.

Formalités simples et rapides comme d'habitude à l'aéroport.

Nous avons bien attendu 3/4 h l'arrivée de l'avion et 3/4 h de vol plus tard nous atterrissions à Yangon, avec plus de 30 mn d'avance sur l'heure prévue.

Nous avons attendu notre guide et notre nouveau chauffeur, eux n'étaient pas au courant de tous ces changements.

Pause déjeuner, seul Michel a été satisfait de son repas, nous étions au bord du lac en face de la maison de la Dame de Rangoon, cette maison fut aussi sa prison pendant plusieurs années.

Petite halte à l'hôtel et nous partons pour nos dernières visites guidées.

Il fait plus de 30° à Yangon et nous n'avons plus la brise marine, on regrette tous Nagpali.

Un petit tour dans le quartier indien marché bruyant et coloré, c'était oppressant, étouffant.

Nous ne pouvions pas quitter Yangon sans visiter la pagode Shwedagon. La première stupa construite sur ce site date du 6ème siècle avant JC et s'élevait à 20 m de hauteur et, au fil des siècles, elle a été agrandie pour mesurer maintenant 100 m, elle est recouverte de 60 tonnes d'or.

Elle est entourée de pagodes et autres stupas, d'un nombre importants de statues de Bouddha, le tout sur un site de 5 hectares. Nous l'avons visitée au coucher du soleil, grandiose!

C'est une foule fervente qui se presse autour de ses murs à laquelle se mêlent les nombreux touristes qui visitent le Myanmar. On se laisse rapidement envoûter par l'ambiance et l'effervescence qui règne dans ce lieu.

Quelques difficultés pour sortir du site et le bus nous a déposés au restaurant thaï que nous avions apprécié au début du séjour. C'était aussi le moment des adieux avec Khaing Khaing notre guide que nous avons bien appréciée.

Demain nous sommes livrés à nous même jusqu'à 16H, en effet, à cette heure, le chauffeur d'aujourd'hui viendra nous chercher à l'hôtel pour nous conduire à l'aéroport... Départ 19H10 Yangon, escale à Hanoi et envol pour Paris

Une belle journée à Nagpali… Ce matin c’était matinée « pêche », 4 h en mer sur une pirogue de Mr Bean (le patron)

Avec deux jeunes pêcheurs nous voici partis au large de Nagpali. La mer est calme, pas de gilets de sauvetage mais dans ce pays on a déjà constaté des règlements souples , on fait de la moto sans casque, pas de ceintures de sécurité dans les voitures...

Pour pêcher pas besoin de beaucoup de matériel : un fil qu’on déroule avec un plomb et un ou deux hameçons au bout. Patrick et Michel ont pêché 3 ou 4 poissons, moi j’ai bien essayé mais par 2 fois j’ai accroché le fond et perdu plombs et hameçons. Le deux jeunes ont sortis quelques jolis poissons , tous différents, nous n’en connaissons pas les noms.

Il faisait beau, l’air du large rafraîchissait l’atmosphère, une belle matinée appréciée de tous.

Une bonne salade à midi au restaurant de l’hôtel et ensuite nous avons rejoint la plage. Je crois qu’on est resté dans l’eau presqu’une heure. Comme a dit Michel:  « Tout est à la bonne température ici: l’eau, l’air et la bière »

Petite sieste sur les chaises longues à l’ombre des parasols et ensuite comme cela faisait 2 jours que nous n’avions pas fait de shopping, il fallait bien réparer ce manque.

Ce matin nous avions remarqué que Mr Bean avait un beau tee-shirt, nous lui avions dit et il nous a expliqué où était la boutique et comment y aller.

Après la sieste petite douche et nous avons attendu le bus devant l’hôtel, sauf que nous attendions un bus mais c’était un bus local donc une petite camionnette.

Enfin après 20 mn de camionnette nous sommes arrivés devant les petites échoppes: des piles et des piles de chiffons. Nous n’avons pas vraiment trouvé ce qu’on était venu chercher mais nous avons trouvé autre chose, bien sûr! en particulier des longyis (longue jupes des femmes). Pendant ce temps les hommes ont trouvé du rhum pour améliorer le coca.

Retour à l’hôtel en touc-touc

Apéritif sur le balcon de notre chambre

Ce soir nous avons choisi un restaurant plus « classe », il est perché sur un petit promontoire rocheux, pas très loin de l’hôtel, on s'y rend par la plage.

Pour l’occasion, Margaret et moi, avons mis notre longyi acheté cet après midi. Le cadre était très agréable et on s’est régalé avec un plateau de fruits de mer.

Mais à la sortie, surprise! A marée haute ce promontoire est un petit îlot et nous étions entourés d'eau. Les hommes ont quitté leur pantalon et Margaret et moi, avons remonté le longyi, nous avions bien de l’eau jusqu’au genou. Un serveur nous a accompagnés avec sa lampe torche car nous n’y voyions rien.

Vous imaginez le fou rire qui a accompagné ce moment.

Encore une belle journée

Notre séjour au Lac Inle se termine, dernière nuit dans notre petite maison en bambou sur pilotis au-dessus du lac, ces quatre jours resteront un moment inoubliable.

Ce matin 45 mn de pirogue pour rejoindre Nyaungshwe, la ville la plus importante tout au nord du Lac Inle. Cette ville rassemble l’essentiel de la capacité hôtelière du lac et, devant la venue de touristes de plus en plus nombreux, on construit de nouveaux hôtels. Nous n’avons pas eu très chaud pendant le trajet, les couvertures fournies étaient les bienvenues. Comme les autres jours, pirogues de touristes et bateaux de pêche se croisaient sur le lac.

En arrivant à Nyaungshwe les pirogues s’alignaient le long des berges, chaque propriétaire de pirogues a son emplacement. Je crois que nous sommes allés tout au bout du canal. Comme promis notre guide nous attendait. Nous nous sommes mis d’accord pour une visite de la ville en touc-touc. Une petite marche pour rejoindre le touc-touc réservé. Ici un touc-touc c’est une moto avec une petite remorque derrière, 2 banquettes, 6 places pour les touristes, pour les birmans, c’est beaucoup plus. Pas de marché aujourd’hui, c’est jour de pleine lune donc jour sacré. Nous voici dur une route poussiéreuse qui grimpe, nous sortons de la ville, le touc-touc s’essouffle, enfin on arrive sur le site d’une grotte: le but de notre visite. Nous passons devant un monastère, sous un grand abri des femmes s’activent en cuisine, des enfants attendent sagement devant leur assiette de riz, ils ne mangeront qu’après avoir récité des paroles de remerciement. Tout cela sous le regard d’un moine assis sur une estrade.

Quelques explications de notre guide: plusieurs moines habitent dans ce monastère et ont aussi une école ouverte aux enfants du village, ils accueillent en particulier les plus pauvres à qui ils donnent 3 repas par jour, nous avons fait une petite donation, notre BA de la journée. Nous étions venus pour la grotte sacrée, c’est un moine qui nous la fera visiter à la lumière de sa lampe torche.

Sur le chemin du retour la guide nous arrête dans un restaurant, ses choix sont en général très bon.

Nous continuons par un petit tour de ville en touc-touc et en début d’après midi nous reprenons la pirogue pour le retour à l’hôtel.

L’après midi n’est pas fini… nous décidons d’aller nous balader dans le petit village derrière l’hôtel. Le village se résume à une petite route de terre rouge bordée de maisons, en bambou pour la plupart, des motos y circulent, quelques voitures aussi: aujourd’hui nous aurons encore eu notre dose de poussière.

Nous marchons au milieu des rizières et des champs d'ail et d'oignons.

Quelle végétation autour de ces maisons! Ici nos plantes d’appartement sont des arbres. On continue jusqu’à une petite route goudronnée, quelques marches à monter et nous voici devant une pagode près d’un monastère… nous qui avions dit gentiment à notre guide que nous en avions assez des monastères et de pagodes, et bien seuls, on y va encore.

Retour à l’hôtel avec arrêt au petit bar du village, 5 km de marche.

Nous revenons à nos bungalows pour assister au coucher du soleil et au lever de la lune… dans un ciel sorti d’un scénario d’Hitchock, une multitudes d’oiseaux volaient et piaillaient au-dessus de nous, impressionnant!

Dîner avec chants et danses Shan et Paô: les deux ethnies de la région du lac.

Demain matin nous quittons à regret le Lac Inle mais tout a une fin même les bonnes choses.

Petite fraîcheur ce matin mais dès que le soleil est apparu au-dessus de la colline, la chaleur est vite arrivée.

Pas de bus pour les visites, mais la pirogue. Vers 8H30 notre guide est venue nous chercher en pirogue, son hôtel est à 30mn du nôtre.

Toute la journée nous avons navigué sur les canaux au gré de nos visites.

Petits et grands canaux s’entrecroisent, pas facile de se repérer, c’est un ballet incessant de pirogues à rames et à moteur qui s’y croisent, des gerbes d’eau nous éclaboussent et bien sûr dans un bruit presque continu. Mais la proximité de l’eau nous a aidés à mieux supporter la chaleur.

Notre guide nous a parlé des jardins flottants. Certains sont des jardins naturels mais d’autres sont artificiels.

Voilà comment ils sont fait… La base est composée d’un épais tapis de jacinthes d’eau: 2 m de large, jusqu’à 100 m de long. (le lac et les canaux sont envahis de jacinthes d’eau) Par-dessus ils couvrent d’algues, ils ajoutent de la terre, de la boue et des engrais naturels, ensuite ils répètent cette superposition plusieurs fois et laissent tasser et sécher pendant 5 à 6 mois. Alors ils peuvent transporter le jardin où ils le souhaitent près de leur maison ou ailleurs, quand l’endroit est choisi, ils fixent ce jardin avec des pieux de bambou. Nous avons remarqué que certains jardins bougeaient un peu quand notre pirogue passait trop près.

Plusieurs arrêts... Le premier dans un petit marché: fruits et légumes mais aussi beaucoup d’artisanat, pas facile de se frayer un passage et, au bord, c’était un enchevêtrement de pirogues. C’est un peu pénible même si les vendeurs ne sont pas agressifs. Il fait déjà bien chaud.

Allez, on remonte dans la pirogue…toujours beaucoup à voir au bord des canaux.

On débarque sur le site de Indein, petite marche pour nous promener au milieu de plus de 1000 pagodons en ruines, quelques uns sont restaurés pas toujours dans le respect de l’original.

Puis nous redescendrons rejoindre notre pirogue par une galerie couverte d’un km, bordée d’échoppes pour touristes… les marchands du temple sont toujours là même quand les temples sont en ruines.

Maintenant il est l’heure des bananes, le piroguier nous arrête dans un bar sur pilotis au village de Sekaung. De là, par un petit pont de bambous nous allons voir travailler le forgeron, ici tout est d’un autre temps, rien n’est facile pour ces ouvriers.

On reprend la pirogue jusqu’au village d’Inpawkon pour visiter un atelier de tissage de soie mais surtout de tissage de fils de tiges de lotus. Nous ne connaissions pas ce fil, c’était une découverte, il paraît que ce fil est tissé uniquement autour du lac Inle. Petit tour par la boutique, nous y avons fait quelques achats. Il y avait de belles choses et on pouvait choisir plus tranquillement que sur les marchés, de très belles choses en fil de tiges de lotus mais c’était très cher.

On reprend la pirogue pour une dernière visite artisanale: fabrication de pirogues en teck et de différents objets en bois. On a vu des scieurs de long au sommet de leur art, du très beau travail.

Arrêt dans un petit atelier où des femmes roulent les cheroots, les cigares birmans

Avant de rentrer il nous fallait bien aller faire nos dévotions à Bouddha. Nous découvrons ainsi la pagode Phaung Daw Oo qui abrite cinq Bouddhas du 12 ème siècle, pagode d’architecture originale. Une grande procession a lieu sur le lac au mois d’octobre de chaque année pour vénérer ces cinq Bouddhas.

Avant de regagner notre hôtel nous naviguons à travers un petit village de pêcheurs, ils gardent leur pêche dans des filets sous leur maison, presque tous élèvent un ou deux cochons dans une cabane, le tout bien sûr pilotis.

Voilà une belle journée au fil de l’eau!

Demain, toujours en pirogue, nous irons découvrir le sud du Lac Inle. Quelques petits nuages se sont bien accrochés au ciel aujourd’hui mais c’est toujours le grand beau temps.

Il faisait frais ce matin, pas plus de 10°. Il ne faisait pas très chaud dans la chambre cette nuit, par contre eau chaude sans problème pour la douche du matin. Notre guide de trek est venu nous chercher, il était accompagné de deux jeunes, l’un est notre cuisinier, l’autre le porteur d’eau et autres. Après une heure de route nous avons quitté le minibus pour un sentier de terre. Un des jeunes est parti devant pour préparer le déjeuner.

Nous traversons plusieurs petits villages habités par les tribus Danu. Il y a toujours quelque chose ou quelqu’un à voir sur le chemin, dans les champs, dans les villages. Ce sont surtout les femmes qui sont dans les champs, on les voit couper les céréales à la faucille, rien de mécanisé. On a vu les hommes tissé les paniers à l’ombre.

Une femme est sortie de sa maison, elle a lié conversation avec le guide et de traduction en traduction (birman - anglais et Margaret en français pour nous) nous nous sommes un peu compris, elle a insisté pour nous donner du gingembre mais quand elle voulu nous donné un petit sac de pommes de terre, là on a dit: Merci Merci Merci!

Allez on poursuit notre route tantôt sur des chemins de terre rouge, tantôt à travers champs. Le guide est très intéressant, il nous explique les cultures, le mode de vie… mais ça oblige Margaret à tout traduire. On découvre des plantes inconnues.

Le paysage est très vallonné, des champs s’étagent le long des pentes. En ce moment c’est la récolte du blé, à côté, des champs sont prêts pour accueillir en mars des semis de gingembre, pommes de terre (2 récoltes par an), également beaucoup d’avocatiers.

Dans cette région d’altitude il n’y a qu’une récolte de riz par an, la terre est préparée et juste avant la mousson, le riz est semé, pas de repiquage, ça donne un riz marron.

Il commence à faire bien chaud, le sac commence à peser sur les épaules, de temps en temps une allée de bambou nous met un peu à l’ombre. Et puis nous entamons une bonne grimpette sous le chaud soleil de midi. Enfin en haut de la côte un banian, l’arbre sacré des bouddhistes, nous offre son ombre, assis sur ses grosses racines nous apprécions eau et quelques clémentines: un peu de repos nous fait du bien.

Le guide nous annonce une heure de marche avant d’arriver à Patt Tu Pauk, le village de la tribu Pao où nous sommes accueillis.

Nous arrivons sur un plateau où souffle un petit air frais qui semble alléger nos sacs, de chaque côté un paysage magnifique. Nous croisons un troupeau de zébus conduit par de jeunes garçons.

Enfin nous arrivons au village (600 habitants), nous le traversons, peu de personnes dans les rues en terre à cette heure chaude de la journée. Nous passons devant un vieux monastère. Arrivés devant l’école nous voyons les enfants transporter des seaux d’eau pour remplir la citerne de l’école, nous en profitons pour donner aux institutrices nos crayons et stylos.

Nous voici à la maison, nous ne connaissons pas le nom de nos hôtes, c’est une maison toute simple comme toutes les maisons du village.

Nous quittons nos chaussures, on nous installe autour d’une table, je suis contente de voir des chaises car j’avais peur d’être obligée de m’assoir en tailleur. Derrière il y a les matelas où nous dormirons.

Notre cuisinier nous avait préparé un très bon repas avec des avocats de production locale: excellent. Nous sommes restés là profitant du courant d’air des deux fenêtres. Patrick n’a pas trop bougé car la marche lui a été un peu difficile, Michel est parti explorer le village, il fera un grand tour. En rentrant de l’école la petite fille de la maison nous a adoptés, elles nous a montré ses livres et cahiers: elle apprend le birman et l'anglais. Je lui ai montré des petites vidéos que j’avais prises en Autriche à Noël, elle était subjuguée de voir Anna et Antoine dans la neige et ces ordinateurs avaient l’air de beaucoup l’intéresser. Restera-t-elle toujours dans son petit village comme sa grand-mère? Nous avons rejoint Michel à la fraîcheur du coucher du soleil.

Une petite épicerie vendait du rhum et nos hôtes du coca, donc nous n’avons pas changé nos habitudes.

Nous nous réveillons de bonne heure, on est tellement bien dans la fraîcheur du petit matin. Petit déjeuner copieux et à 8H30, c’est le départ pour une journée reposante.

Au départ un arrêt imprévu: une procession de novices

Une bonne heure de route pour arriver au Mont Popa

En chemin arrêt dans une ferme où l’on fabrique du sucre et de l’alcool de palme. Les touristes s’y retrouvent mais ce n’est pas encore l’usine, ça reste authentique.

L’accueil est chaleureux, on a vu la fabrication de la production à la consommation. Je me suis faite faire un massage avec « je ne sais pas bien quoi »… plantes médicinales macérées dans l’alcool.

A 10H dégustation d’alcool avec de délicieux accompagnements à base de cacahuètes, gingembre, sésame, etc… on s’est régalé.

Nous nous sommes prêtées au jeu: faire tourner le moulin à huile d’arachide.

Quelques achats pour terminer la visite, il va falloir trouver un bureau de change rapidement.

On continue vers le mont Popa, arrêt photos puis dans le village, visite du temple aux 37 Nats, ce sont des esprits qui ont tous une histoire un peu compliquée mais qui font l’objet de vénération et de dévotion dans cette région.

Un peu de géographie… Le Mont Popa est un ancien volcan aujourd’hui éteint qui culmine à 1518 m. En 442 av.JC une forte éruption a provoqué une gigantesque coulée de lave, c’est cette lave qui a formé ce rocher sur lequel a été construit un monastère et ce rocher de 600 m s’appelle aussi Mont Popa.

Il y a presque 800 marches pour monter là-haut, 1/3 à monter avec chaussures et 2/3 pieds nus et comme je vous avais dit hier, il n’y avait qu’un volontaire et encore pas vraiment convaincu.

Donc nous avons monté les 1518 m du Mont Popa... en mini-bus, vous allez me dire: « pas très courageux », mais je voudrai bien vous y voir.

Aucun regret de notre choix, nous sommes arrivés dans un superbe complexe hôtelier au coeur d'un magnifique jardin tropical. Aujourd’hui nous avons oublié notre « régime banane » et nous avons déjeuné sur une terrasse avec vue sur la vallée et le petit Mont Popa.

Michel est allé visiter le jardin potager et le verger de l’hôtel avec plantes aromatiques, légumes, fruits.

D’ailleurs il aurait bien proposé ses services de jardinier pendant l’hiver contre le gîte et le couvert mais bon il va bien falloir revenir en Berry. Il y a vraiment des petits coins de paradis!

Nous sommes revenus à l’hôtel vers 15H30. Michel revient d’un petit tour en ville mais il n’est pas allé trop loin car il n’arrivait pas à se repérer, moi je suis au bord de la piscine à vous raconter nos pérégrinations, la vie est dure au Myanmar.

Je vous fait part de quelques discutions… Dans le bus nos « compagnons de voyage » (et compagnons depuis un certain temps) se sont mis à penser à une vie d’hommes d’affaires car dans ce pays il y a à faire et à améliorer, je pense qu’ouvrir une entreprise de plomberie avec de bons plombiers serait très utile. C’est toujours dans les salles de bain que nous avons le plus de problèmes. Un appel à Clara, Maxime, Anna et Antoine: il me faudrait votre ré-hausseur pour me laver les dents au-dessus du lavabo. Pour en revenir aux affaires, nos hommes ont abandonné car, au Myanmar, les affaires ne sont possibles qu’en étant amis avec les hommes de pouvoir, alors on aime mieux rester amis avec les birmans que nous côtoyons… qui aspirent à encore plus de liberté, même si ça s’améliore un peu.

Nous allons essayer de trouver un autre restaurant pour dîner. Demain notre avion pour Kalaw décolle à 8H30 et après demain c'est le trek suivi de la nuit chez l'habitant. Pour ma part j'angoisse un peu car j'ai très mal au genou gauche et il paraît que le retour, le lendemain est difficile: forte descente, quant à Patrick, il ne court pas encore. Allez on verra, je peux descendre avec un guide en mobylette: ce serait bien une première. A suivre...

J'ai de plus en plus de difficultés à mettre des photos, la connexion est de plus en plus lente et instable... 5 mn pour télécharger une photo. Je sais que vous avez besoin de soleil mais je ne suis pas sûre de pouvoir vous l'envoyer en photo, je le ferai plus tard, au pire au retour à la maison.

Première journée à Bagan

Petite fraîcheur ce matin mais ça n’a pas duré. Avant de partir nous avons fait un petit tour dans le jardin qui entoure l'hôtel: très beau cadre.

Il est difficile d’imaginer un séjour en Birmanie sans cette étape obligatoire. Bagan est devenue le cœur touristique du Myanmar. Depuis 1990 les habitants qui résidaient dans la partie touristique ont été déplacés vers le nouveau village appelé « New Bagan », c’est là que sont presque tous les hôtels y compris le nôtre, seuls quelques hôtels de luxe se sont installés dans le « Vieux Bagan »; Le « Vieux Bagan » se vide ainsi chaque soir au coucher du soleil.

Ce matin nous avons visité plusieurs temples et pagodes situés entre les deux villages. Ces monuments dataient du 13ème siècle. Certains étaient en cours de restauration mais la restauration n’est pas toujours des meilleurs, de généreux donateurs (généraux du gouvernement ou proches) ajoutent coupoles dorées ou autres décors « tape à l’œil » qui n'ont rien à voir avec leurs décors d’origine. L’UNESCO a déjà classé une partie de ce patrimoine et notre guide espère beaucoup que d’autres soient classés rapidement pour que ces temples retrouvent une partie de leur splendeur d’antan.

Pagode Dhamayazigha

Visite du Sanctuaire Payathonezu avec de belles fresques murales

Monastère souterrain Kyatkan, quelques moines y vivent toujours

Dans ces cellules les moines accueillent des gens pour de retraites de quelques jours.

Ensuit nous avons fait le tour d’un petit village typique: Minnanthu Village.

Les gens ont l’habitude de voir des touristes, je dirai même qu’ils les attendent pour se faire photographier et récupérer quelques kyiats. Il faisait très chaud en plein midi dans les rues en terre battue, on y cherchait l’ombre rare.

Visite d’un atelier de laque, un savoir faire remarquable, des choses magnifiques à acheter et c’est ce qu’on a fait

Nous avons fait une pause à l’hôtel à midi, difficile de se promener entre les pierres des temples sous une telle chaleur, la guide et le chauffeur sont venus nous rechercher à 15H30.

Il fait toujours bien chaud. Nous continuons nos visites dans des monuments plus anciens: 11ème siècle.

Visite du temple Nanpaya, temple en grès

Ensuite arrêt au temple Manuha Nous y avons vu d’énormes bouddhas qui font toujours l’objet de vénération, des pèlerins jetaient leurs offrandes dans une grande jarre.

Dernière visite au temple Dhamayangyi, temple en briques. Nous en avons fait le tour en essayant d’éviter les crottes de chauve-souris, les pavés étaient rugueux, pas très agréable d’y marcher pieds nus.

Et à chaque fois de petits étals nous attiraient et de jeunes vendeuses nous abordaient avec insistance mais jamais avec agressivité. Aujourd’hui nous avons un peu eu la fièvre acheteuse. Je crois que nous avons été souvent pieds nus, on finit par s’habituer et on a toujours retrouvé nos chaussures au milieu de toutes les chaussures entassées au pied des escaliers des temples.

Ce soir c’est en haut du temple Shwesandaw que nous sommes allés voir le coucher du soleil, pas très original au Myanmar. Pas très facile d’être à la bonne place pour faire la bonne photo mais vraiment ça valait le coup de faire l’effort de monter ces hautes marches car la vue sur les temples et pagodes de Bagan était magnifique.

Sur les conseils du chauffeur nous avons dîné dans New Bagan, très bon repas birman: mois de 20€ pour 4 repas copieux, 4 rhum coca et les boissons, Pas de rhum dans ce restaurant mais ils sont allés en acheter à l'épicerie la plus proche.

Nous voici de retour à Mandalay dans notre petit hôtel où on est au petit soin pour nous. En ce moment il est 21H, je pianote dehors sur la terrasse, un serveur vient de mettre près de moi un brûleur anti-moustique.

Un petit point sur la santé de Patrick, pas beaucoup d’amélioration, il faut peut-être attendre que les antibiotiques fassent leur effet.

A 8H ce matin nous étions à la gare de Pyin Oo Lwin. Il ne devait pas faire plus de 5° mais pas de neige, ni pluie verglaçante, ni brouillard… Un message à mon petit neveu: tiens le coup, la retraite approche!

Le chauffeur partait avec nos bagages nous attendre à notre gare d’arrêt (qui n’est pas la fin de la ligne).

Petit tour du marché près de la gare

Le train est arrivé avec du retard, on a déchargé des marchandises, on en a rechargé d’autres, ajouté des wagons, en particulier le nôtre: un wagon première classe.

A 9H40 on part enfin… on aurait pu dormir une heure de plus! On est bien installé, c’est propre: 4 heures de route nous attendent. On traverse la campagne, de petits villages, parfois le paysage est vallonné.

C’est une région riche de cultures de toutes sortes: des cultures maraîchères mais aussi beaucoup de cannes à sucre.

On est pas mal secoué.

Enfin on arrive au viaduc de Gonedeik: un peu le but de cette excursion. Ce viaduc a été construit par les anglais au début du 20ème siècle, il est assez impressionnant mais ce n’est pas le viaduc de Millau.

Enfin on aura pris un train birman mais on aurait préféré côtoyer un peu plus les birmans mais ils ne voyagent pas en première classe.

Nous descendons à la gare de Nang Pein et nous avons retrouvé notre bus.

Maintenant il nous fallait revenir à Mandalay, on est repassé par Pyin Oo Lwin: en tout plus de 5 heures de route... et sur quelle route, des descentes impressionnantes en lacets et quelques montées de même avec de nombreux camions qu'il faut doubler dans des conditions parfois limites, c'est toujours par cette route que se font les échanges entre le Myanmar et la Chine.

Deux arrêts, le premier pour notre pause déjeuner, on ne change pas de menu. Ensuite nous irons faire un petit tour rapide dans le quartier colonial de Pyin Oo Lwin où il reste encore quelques villas de l’époque victorienne, certaines mériteraient restauration. Il parait que les généraux s’en occupent pour venir passer l’été ici quand la température est trop chaude dans le reste du pays.

Un peu avant 7H nous avons retrouvé Mandalay, le chauffeur nous a conduits à un bureau de change (c'était urgent) avant de nous déposer à l’hôtel.

Encore un excellent dîner

Demain on part de l’hôtel à 6H15, dur! dur!

11 heures de croisière sur le fleuve Ayeyarwaddy pour rejoindre Bagan, j’espère que nous aurons de bons sièges, on pourra peut-être se reposer un peu.

Belle et chaude journée Nous terminons de dîner dans le même hôtel qu’hier soir, on y mange tellement bien, pourquoi aller ailleurs. Ici il y a autant de personnel que de clients, on est au petit soin pour nous, c’est le petit hôtel familial. Une adresse qu’on recommanderait. A Mandalay les matins et les soirs sont frais, les journées chaudes, nous venons de dîner dans le jardin et nous allons y rester pour pianoter.

Ce matin à 9H notre guide est venue nous chercher et nous avons rejoint l’embarcadère au bord du fleuve Ayeyarwaddy, 45 mn de bateau (rien que pour nous) pour rejoindre sur l’autre rive Mingun.

C’est un petit village touristique qui offre plusieurs sites à visiter.

Nous empruntons l’unique rue et nous découvrons l’impressionnante Pagode inachevée.

Sa construction a été abandonnée suite à plusieurs tremblements de terre, les deux énormes lions qui encadraient l’entrée sont au bord du fleuve mais ils ont perdu leur tête.

Une petite marche pour nous arrêter devant une cloche de bronze de 90 tonnes, la plus grosse cloche du pays, le touriste est invité à la faire sonner, on a donc respecté la tradition.

Notre dernière visite sera pour la Pagode Myathentan, les birmans le considèrent comme leur petit Taj Mahal, un monument tout blanc de 7 terrasses construit par un roi à la mémoire de sa bien aimée décédée.

Beaucoup de petites boutiques et de vendeuses insistantes, alors sur le chemin qui nous ramenait à l’embarcadère, on a un peu contribué au développement du commerce birman…

En arrivant sur le bateau cacahuètes, bières, coca et bananes nous attendaient et nous ont occupés pendant le retour.

Nous continuons de découvrir Mandalay. Nous partons visiter le temple de Mahamuni, très belle ensemble de pagodes et stupas: de l’or partout à l’intérieur comme à l’extérieur. Ce temple abrite un Bouddha couvert de feuilles d’or: objet d’une dévotion fervente.

Patrick et Michel ont pu faire le tour du Bouddha mais nous, femmes impures, nous avons eu droit de le photographier de loin… mais les appareils photos ont des zoom!

Une cérémonie inattendue: nous avons pu voir une procession de petites et jeunes filles qui entraient en noviciat pour devenir nonne, surprenant pour nous!

Des hommes étaient en train de couvrir le Bouddha de feuilles d’or et à 4H chaque matin on lui fait sa toilette.

Arrêt dans un centre artisanal: tissage, travail du bois, fabrique de marionnettes… on s’est laissé tenter raisonnablement. Et surtout nous sommes allés voir la fabrication des feuilles d'or: travail physique et difficile!

Nous avons ramené un petit souvenir.

Arrêt photo devant ce qui reste de l’ancien palais royal, il a subi de gros dégâts pendant la seconde guerre mondial, il abrite des bureaux et ne se visite pas. Par contre on voit encore quelques pagodes et une partie des douves qui l’entouraient.

Visite du monastère Shwenandaw, le plus beau monastère en teck du pays, auparavant ce fut une demeure royale. C’est vraiment un monument magnifique qui nous change du clinquant que l’on voit partout.

Nous terminerons nos visites par la Pagode Kuthodaw, véritable bibliothèque de pierre, elle abrite 729 stèles en marbre blanc, à l’intérieur des paroles de Bouddha sont gravées en pali (langue birmane)

On commence à s’habituer à marcher pieds nus!

Ce soir encore nous avions rendez-vous avec le soleil couchant sur la colline qui domine Mandalay et … nous y étions encore nombreux et parmi ces touristes, les français sont toujours les plus nombreux. Le ciel a été d’un bleu pur toute la journée et c’est une belle boule de feu que nous avons vu plonger à l’horizon.

Demain départ à 8H30, nous partons à Pyin Oo Lwi: petite station très appréciée des anglais l'été quand ces derniers étaient les maîtres de la Birmanie. Après demain nous faisons une partie du retour en train pour revenir terminer notre séjour à Mandalay dans cet hôtel.

Nous voici de retour à Yangon avec une chambre beaucoup plus spacieuse qu’avant-hier. Revenons sur la journée…

Ce matin nous n’avons pas eu besoin de réveil. A 4H30 du matin un haut-parleur nous a déversé un discours presque agressif adressé à tous les habitants des villages proches de l’hôtel. Nous ne comprenions rien, que se passait-il? Nous avons eu les explications. C’est un prêcheur qui lance chaque matin un appel aux dons, à 8H quand nous avons quitté l’hôtel, il continuait toujours. Il ne doit pas être assez persuasif.

Enfin pour nous la nuit a été courte, nous nous sommes levés de bonne heure et nous en avons profité pour visiter les alentours de l’hôtel.

Au milieu d’une végétation luxuriante, à flanc de colline, des allées pavées relient les chambres. Très beau cadre! Après un petit déjeuner copieux nous sommes remontés dans le camion pour redescendre, je crois que c’est plus impressionnant à la descente et nous étions plus secoués.

Nous avons repris la route pour Yangon. Il faisait déjà bien chaud, autour de 30°.

Premier arrêt dans une plantation d'hévéa, du caoutchouc y est fabriqué dans des conditions artisanales et sans doute pas dans des normes de sécurité acceptables.

Visite d’un petit marché: toujours beaucoup de monde. Fruits et légumes de toutes sortes et aussi pas mal de bazar « made in China », il faut dire que la Chine est toute proche et cherche à s’implanter au Myanmar.

Arrêt à Bago

Bago est une ville très ancienne et fut un temps capitale du pays. Plusieurs visites La Pagode Shwemawdaw est une des plus vénérées de Birmanie, elle abriterait, aussi, des cheveux de Bouddha comme relique. Ayant subie les aléas du temps et un important tremblement de terre, la pagode tient encore debout grâce à l’entêtement des birmans qui l’ont reconstruite maintes fois. Elle domine aujourd’hui la ville de Bago du haut de ses 114 m.

Une petite anecdote: nous avons aussi visité ses toilettes (toilettes à la turque d’une hygiène douteuse) et nous y étions pieds nus, on entre toujours pieds nus dans l’enceinte des pagodes… enfin on pouvait se laver les pieds à la sortie.

Bago possède aussi l’un des plus longs Bouddha couché, 55 m de long et 16 m de haut, c’est aussi le plus ancien, il aurait été érigé en 996 et il a été retrouvé lors de fouilles en 1880.

Dernière visite à Bago: les 4 Bouddhas de Kyaikpun

Les 4 colosses de 30 m de haut sont adossés à un pilier central, leur construction daterait de 1476, ceux qui sont orientés est et ouest sont plus récents.

La colonne de la victoire

Nous n’avons pas beaucoup vu la route qui nous a ramenés à Yangon, la fatigue a eu raison de notre vigilance.

Pour nous réveiller, un petit rhum-coca avant de partir dîner, avec du rhum birman. Patrick ne retrouvait pas trop le goût de rhum mais je confirme: c’en était!!! Enfin on a fait l’aller-retour pour rejoindre le resto sans problème et pourtant il faut être attentif, les trottoirs sont branlants et des plaques d’égouts sont parfois oubliées.

Demain nous quittons Yangon pour Mandalay, au centre du pays. Notre avion décolle à 6H du matin, départ de l’hôtel à 4H45. Nous ne rejoindrons notre hôtel à Mandalay qu’après le coucher du soleil...sans commentaire.