En partant de Fontenette

Aller au contenu | Aller au menu | Aller à la recherche

Iran octobre 2018

Fil des billets

lundi, octobre 15 2018

De Kashan à Téhéran

Lundi 15 octobre

Hôtel Ibis de Téhéran, à deux pas de l'aéroport

Je viens de prendre une bonne douche, il reste les valises à boucler et à 23 H la navette de l'hôtel nous conduit à l'aéroport pour un départ prévu à 2H du matin, le 16. Un dernier message d'Iran pour vous raconter cette dernière journée.

- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -

On a récupéré un peu, la nuit à été bonne.

10H départ de l’hôtel

Visite du Mausolée de l'imam Zadeh, c’est un lieu intime et agréable. Ce matin des femmes, assises sur le tapis devant la salle de prière, partageaient un petit déjeuner: fruits, pommes de terre au safran et petits gâteaux et bien sûr on nous en a offerts.

Nous prenons la route pour Téhéran avec un arrêt prévu à Qom, la ville sainte, ce n’était pas dans notre programme mais Zahra nous l’a proposé. Autoroute rectiligne, de chaque côté plaines et toujours des montagnes au loin, j’ai découvert que l’Iran est un grand plateau, nous avons été rarement en dessous 1000 m d’altitude.

Qom, la deuxième ville sainte de l’Iran après Mashhad, un des lieux les plus conservateurs du pays. C’est de là que l‘ayatollah Komeini lançait ses diatribes contre le Shah et c’est de là qu’il partit en exil pour l’Irak en 1964 puis pour la France.

Le lieu spirituel de la ville est Hazrat-e Masumeh: tombeau de Fatima, soeur de Reza, 8 ème Imam.

100 000 personnes étudient sur ce site: 70 000 hommes et 30 000 femmes.



Turban noir (porté par les descendants de Mahomet) ou, le plus souvent, turban blanc… des Mollahs, on en croise partout.

Les non-musulmans ne peuvent pas rentrer seuls sur ce site et pas question de rentrer dans le lieu saint.

Hommes et femmes ne rentrent pas par la même porte et nous avons dû revêtir le tchador, on avait bien chaud. Je me demande comment font toutes ces femmes vêtues de noir.

Zahra était bien sûr avec nous mais un Mollah nous accompagnait, commentaires et explications étaient faits en anglais, Margaret traduisait. Le discours est bien rôdé, l’islam d’Iran est un islam de paix... et, à ce jour, on ne peut pas dire le contraire.

A la fin de la visite nous l’avons remercié, Margaret lui a tendu la main mais l’homme ne doit pas toucher la main d’une femme en public… il y a encore des progrès à faire dans l’islam pour l’égalité homme-femme.

Petite balade rapide dans le bazar de Qom, il allait fermer ses portes pour ne ré-ouvrir que dans l’après midi.

Qom est une de des villes qui s’est le plus développée depuis la Révolution islamique.

Repas dans un restaurant d’un centre commercial à la périphérie de Qom, rien de très différent de chez nous.

100 km pour rejoindre Téhéran

Ce matin nous avons appris une bonne nouvelle, nous avons une chambre à l’hôtel Ibis près de l’aéroport en attendant l’avion.

Je me suis un peu assoupie dans le minibus et c’est devant l’hôtel que je me suis réveillée.

On n’avait pas compris que nous quittions Zahra et Mohammad tout de suite… les adieux ont été trop rapides, on était un peu désorienté, on avait tous la larme à l‘œil.

Vraiment nous venons de passer deux semaines exceptionnelles avec deux personnes si bienveillantes et sympathiques. Nous repartons avec une autre image de l’Iran, si loin des clichés qui arrivent chez nous.

Bien sûr il y a un régime politique qui pose problème, l’embargo les asphyxie mais les Iraniens restent le peuple cultivé, raffiné et hospitalier qu’il a toujours été.

Zahra et Mohammad ...et bien d’autres que nous avons rencontrés, nous ont dit: « Dites à vos amis de venir en Iran, dites- leur que nous ne sommes pas des terroristes, dites-leur que vous avez fait un beau voyage! »

Voilà, c’est dit ... et à bientôt à Fontenette!

D'Ispahan à Kashan

Dimanche 14 octobre

D’Ispahan à Kashan

Une longue, longue journée

Départ de l’hôtel à 8h

Arrêt pour goûter des confiseries, spécialités d’Ispahan, toujours très sucrées mais bon, à consommer avec modération.

L’autoroute traverse des paysages désertiques, des montagnes de chaque côté , l’une culmine à près de 4000 m;

Beaucoup de caravansérails en ruines, nous sommes sur la Route de la soie. On quitte l’autoroute pour prendre une petite route sinueuse qui va nous conduire à Abyaneh. Nous prenons de l’altitude. Nous sommes en zone sensible, des militaires sont en poste: zone de défense aérienne de l’Iran.

Vallée plus verdoyante, on voit même de l’eau couler. Abyaneh, 2222 m d’altituede

Accroché au Mont Karbs, Abyaneh est un des 4 villages traditionnels du pays. Un peu frais quand on descend du bus mais le soleil va vite nous réchauffer. Le climat y est rude en hiver. Des ruelles sinueuses bordées de maisons en pisé ocre rose, balcons en bois. Très belle vue sur la vallée. De moins en moins d’habitants, les jeunes désertent pour la ville. Ils parlent un dialecte depuis l’époque sassanide (220 ans après JC), date de la construction du village. Toujours vêtues de leur costume traditionnel les vieilles femmes vendent leur artisanat. Un très bon moment dans ce village, quelques achats.

On reprend la route pour Kashan et, avant de rejoindre l’autoroute, petit encas: pastèque au bord d’un ruisseau.

Kashan, la ville natale de Zahra, maintenant elle habite Ispahan.

Notre première visite sera pour un beau jardin persan à la périphérie de la ville: le Jardin Fin. Aménagé près d’une source naturelle, le lieu est resté célèbre suite à l’assassinat de Amir Kabir (1852), un vizir réformateur qui avait engagé l’Iran sur la voie de la modernisation… mais ça ne plaisait pas à tout le monde.

Déjeuner ordinaire dans un restaurant à touristes.

Une belle visite: Khan-e Tabatabaei: une grande et belle maison de Kashan, restaurée.

Un bassin agrémenté de fontaines occupe la partie centrale de la maison qui comprend trois parties. L’intérieur (andaruini) réservé à la famille. L’extérieur (biruni) où l’on recevait les invités et le quartier de domestiques

Visite d’une petite mosquée-mausolée avec explication d’un mollah. Sous le tchador j’ai bien cru que j’allais me liquéfier. Il faisait lourd, l’orage menaçait et un peu de pluie a été la bienvenue.

Mosquée Masjed-e Agha Borzog, fleuron de l’art islamique de Kashan: un chef d’œuvre des Qaddjars... pour une fois que les Qadjars font quelque chose de bien au lieu de détruire!!! La nuit commençait à tomber quand nous y sommes entrés. Une belle porte, une première cour et une seconde en contre-bas avec une fontaine, un miharb: Magnifique monument!

Le Bazar Bazar historique, endroit remarquable en particulier le caravansérail " Timche-ye" de forme circulaire avec ses boutiques et un dôme magnifiquement décoré et fermé par un puits de lumière. Quelques achats.

A la suite de Zahra découvertes du centre moderne et commerçant de Kashan, des rials à écouler...

Et puis, une surprise… Zahra nous a emmenés chez ses parents prendre le thé, Nous sommes un peu gênés, nous arrivons les mains vides, et que doit-on faire quand on est invité en Iran?

La question ne se pose plus, après bien des manœuvres le chauffeur nous dépose dans la cour d’une très grande maison en plein centre de Kashan.



Maison sur 2 niveaux. On a étalé un tapis sur la terrasse pour nous recevoir et nous prenons place sur des fauteuils. On salue sa famille: sa maman, sa plus jeune sœur et ses deux frères, son papa, dirigeant une usine de tapis, est toujours au travail.

On nous propose des fruits et nous sommes surpris de trouver dans la corbeille des cornichons, Michel a essayé… Thé, petits gâteaux… Zahra nous a fait visiter une partie de la maison, peu de meubles, mais des tapis somptueux partout dans les immenses pièces, le grand salon de réception a, à peu près, la superficie du rez de chaussée de notre maison. Nous sommes certainement dans la haute société de Kashan. Accueil chaleureux… ce qui ne nous surprend plus! Les iraniens sont ainsi…

Nous prenons congé pour aller à pieds dans une « maison de force », salle de sport traditionnel, découvrir la pratique d’un sport ancien.

Retour au bus, resté dans la cour de la maison de Zahra, un panier repas nous avait été préparé.

En route pour l’hôtel … et au passage soupe offerte à l’occasion de l’anniversaire de l’assassinat de l’Imam Hossen (680 après JC).

On a goûté à tout dans la chambre mais on n’avait pas vraiment faim, on était surtout très fatigué.

Demain route pour l’aéroport de Téhéran…

Arrêt prévu à Qom, ville religieuse, là, il va falloir revêtir le tchador. Cette visite n’était pas dans notre programme mais on a déjà fait quelques ajouts...

Ispahan

Samedi 13 octobre

Problème ... mon blog de nouveau bloqué, je complèterai plus tard.

Tout va bien, j'ai pu mettre les photos.

- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -

Allez, je reprends plus d'une semaine après notre retour, beaucoup d'occupation!



Visite de nos petits enfants d'Autriche, des ouvriers à la maison pour terminer l'installation de la clim (chauffage pour maintenant) et le safran et les valises ...

- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -

Une journée consacrée à la visite d’Ispahan, le joyau de l’Iran.

Première visite: le Palais Kahh-e Chehel Sotun dit Palais aux 40 colonnes

Situé dans un beau parc, autrefois au milieu de plusieurs jardins, le bâtiment actuel date de 1706, à l’origine pavillon de fête et de réception des ambassadeurs étrangers. Il doit son nom aux 20 colonnes de son  talar  (porche à piliers), colonnes en bois cannelé qui, en se reflétant dans le bassin du parc, semblent atteindre 40. La grande salle est un véritable joyau avec fresques, miniatures et céramiques. Le jardin du palais illustre parfaitement le « jardin persan.

Nous revenons sur la magnifique place que nous avons découverte hier, toute illuminée, la Place Naqsh-e Jahan, on lui donne plusieurs noms mais Zahra nous demande de retenir: « Miroir du Monde », 2ème en superficie après Tienanmen, mais tellement plus belle à mon avis. (Je me répète)

Shah Abbas en a fait le fleuron de sa nouvelle capitale en 1602.

Cette place a connu peu de modification hormis le grand bassin et les fontaines ajoutées par les Pahlavi.

L’organisation de la vie du royaume a ses symboles autour de cette place:

Religieux avec la Mosquée Masjed-e Shah

Politique avec le Palais Kakh-e Ali Qapu, palais de réception

Education avec la Madrasa, maintenant Mosquée Cheikh Lotfollah

Economique avec le Bazar, Bazar-e Bozorg

Nous voici maintenant devant la grande et majestueuse mosquée: Masjed-e Shah, la mosquée du roi.

Pleine d’élégance avec ses faïences bleues, elle s’élève à une extrémité de la place.

Dôme, minarets… chaque partie de cet édifice est une œuvre d’art à part entière.

La cour intérieure, avec en son centre un bassin aux ablutions, est encadrée par 4 iwans (porches) Sanctuaire principale avec une coupole décorée de roses… Minbar et Mihrab en marbre… De salle en salle on est ébloui.

Le sanctuaire principale s’ouvre sur 2 madraseh.

C’est dans une de ces cours que nous avons une discussion avec un Mollah parlant parfaitement français. Il a répondu à nos questions entre autre sur la violence que l’on ressent venir de l’islam et sur la place des femmes dans l’islam.

Ses réponses…

Non, l’islam ne prône pas la violence avec, au passage, un coup de griffe à l’Arabie Saoudite, grandement responsable de notre ressenti! Nous devons retenir une chose: les iraniens sont des perses chiites. Quand à la réponse sur les femmes il a un peu « noyé le poisson ». Pour me rassurer il m’a dit qu’il pourrait, sans problème, venir avec moi prier dans une église.

Après ces bonnes paroles passage au Bazar-e Bozorg. Arrêt chez un marchand de tapis, on a apprécié ses explications sur l’origine et la fabrication de ses tapis « faits main » et son thé était délicieux… Et comme nous étions assez motivés, les affaires furent vite conclues! Pouvions-nous repartir d’Iran sans un tapis persan? Bon, maintenant, à Fontenette, il faudra rentrer pieds nus!!!

Déjeuner dans un restaurant typique du bazar, un moment agréable, assis sur un trône autour de bons plats. Zahra a versé une larme sur la situation économique de son pays qui se dégrade, après l’espoir né il y a deux ans… on la sent très peinée!

Les visites reprennent

Mosquée Cheikh-e Lotfollah, mosquée plus petite qui était autrefois une madraseh (école coranique).

Dôme recouvert de faïences de couleur pâle qui prend les nuances du crème au rose selon les moments de la journée. Ni cour, ni minarets mais on est toujours aussi admiratif sous ses voûtes... Magnifique!

Palais Kakh-e Ali Qapu

Edifié fin 16ème siècle pour abriter la résidence du Shah Abbas 1er

Le palais servit également de pavillon de réception et de porte monumentale pour accéder aux palais royaux situés à l’arrière dans le parc au milieu des jardins persans qui n’existent plus maintenant.

La plupart des mosaïques et des peintures furent détruites par la dynastie Qadjar. Ah, ces Qadjar, ils en ont fait des dégâts!

Beaucoup de marches à monter pour découvrir la partie la plus curieuse du palais: l’admirable salon de musique situé au dernier étage.

Mais c’est bien à la nuit tombée, quand tout est illuminé et que les colonnes se reflètent dans le bassin que ce palais nous offre sa plus belle façade!

Mais en cette fin d'après midi, de la terrasse nous balayons cette immense place royale à 180° … avec ses arcades et les boutiques qu’on devine, le bassin, les calèches qui baladent touristes et iraniens, les dômes et les minarets des mosquées… spectacle quotidien à Ispahan, spectacle exceptionnel pour nous! Spectacle inoubliable!

Un dernier petit tour de la place, lèche-vitrines, quelques achats et il faisait nuit quand nous sommes de retour à l’hôtel.

On repartira s’installer dans un petit bar pas très loin de l’hôtel: mojito (sans alcool) et sandwich au bacon (de bœuf ).



Voilà notre dernière soirée à Ispahan après une longue journée de visites!

vendredi, octobre 12 2018

Ispahan

Vendredi 12 octobre

Ce matin, départ 9H30, on n’a pas eu besoin de se presser.

En bus nous partons pour la visite de la Grande mosquée , la Mosquée Jameh, c’est la plus ancienne et la plus grande d’Iran. C’est un véritable musée de l’architecture islamique et aussi un lieu de culte. Elle rassemble les styles du 11ème au 18ème siècle. Les deux grands iwan, au nord et au sud datent du 11ème siècle. Elle a 14 shabestan (salles de prières) dont un, en sous sol, pour l’été. Au centre de la cour principale la fontaine à ablutions ressemble à la Kaaba de La Mecque.

Pour sortir nous avons emprunté quelques allées du Bazar E-Bozorg, les boutiques s’ouvraient malgré vendredi et les clients commençaient à remplir les allées.

Une visite annulée, un petit mausolée … fermé.

Et c’est parti pour la visite des trois plus beaux ponts de Ispahan;

Pont Si-o-Seh pol ou pont aux 33 arches sur la rivière Zayandeh, rivière complètement asséchée depuis 3 ans. Il a été construit début 17ème siècle pour relier le quartier arménien à la ville principale.

Pont Pol-e Khaju, sans doute le plus beau avec ses faïences qui décorent des doubles arches. Des concours de chants sont organisés sous ses arches. Je ne sais pas si c’était un concours de chants mais on a pu écouter un chanteur accompagné d’une flûte… un moment imprévu comme on aime.

Pont Pol-e Shahrestan, c’est le plus ancien pont d’Ispahan, 11 arches en pierres et en briques datant du 12ème siècle, les fondations seraient plus anciennes.

On remarque, le long de la rivière, de nombreux espaces ombragés investis par les habitants d’Ispahan, en ce vendredi ils s’y installent avec couverture et pique-nique.

Ensuite direction le quartier arménien Jolfa. Pour commencer déjeuner dans un restaurant: spécialité arménienne.

Comme toujours, discussions, on a échangé nos photos... Zahra a remarqué qu'on avait un fils célibataire... et pas assez de garçons pour les filles en Iran...

Maintenant nous sommes une bonne équipe de 6 qui commencent à se connaître. Ils nous parlent de leurs regrets de voir les touristes moins nombreux cette année, Zahra a encore un circuit après nous, Mohammad reprend son métier de photographe pour une courte mission de publicité et après il espère autre chose… Un certain Trump n'est pas dans le coeur des iraniens!

Visite de la Cathédrale Vank dédiée à Saint Sauveur, culte arménien, style qui se rapproche du style orthodoxe. Ce monument date du 17ème siècle, visite du musée: objets de cultes et livres anciens, tableaux .

Courte balade dans le quartier qui nous semble assez cossu. Quelques boutiques nous ont attirés, Margaret et moi et pendant ce temps, les hommes sont allés prendre un café.

Un peu après 17H retour à l’hôtel, un peu de repos…

19H, nous repartons à 3, Patrick est un peu malade, espérons que demain il aille mieux.

Nous partons vers le pont aux 33 arches, il paraît que c’est animé le soir et nous, on aime bien voir le pays vivre! Ce n’est pas très loin, vraiment notre hôtel est bien situé pour nos petites escapades nocturnes.

Magnifique, ce pont tout illuminé et que de monde en cette fin de week-end: des jeunes, des vieux, des familles, des amoureux… dans une bonne ambiance.

Nous l’avons traversé et notre intention était de rejoindre le quartier arménien qui nous avait bien plu mais c’était un peu loin; Nous nous sommes posés à la terrasse d’un café: smoothies, mojito (sans alcool, bien sûr). A l’intérieur des jeunes fêtaient un anniversaire. Un jeune étudiant passionné par l’histoire de son pays a engagé la conversation avec Margaret en anglais et puis de fil en aiguille nous nous sommes retrouvés sur la photo de famille et de copains de l’anniversaire…

Voilà encore une belle soirée qui se termine en Iran, à Ispahan: "La moitié du monde" selon Jean Chardin écrivain voyageur français du 17ème siècle.

jeudi, octobre 11 2018

De Yazd à Ispahan

Jeudi 11 octobre

Départ de Yazd à 8H Direction Ispahan

Premier arrêt à Meybod

Visite d’un pigeonnier, 4000 niches, entre 600 et 3000 kg de fientes étaient récoltés chaque année et servaient d’engrais. Autrefois les murs étaient recouverts de plâtre pour que les serpents ne rentrent pas.

Devant, un groupe d’hommes mécontents d’avoir perdu leur travail à cause de Trump: petite manifestation. Sur la route étaient peints les drapeaux américains et israéliens, les véhicules roulent bien sûr dessus… en signe d’hostilité.

Toujours à Meybod visite de la Forteresse Narim, les fondations datent de 500 avant JC, la construction actuelle date de l’époque sassanide (entre 200 et 650 après JC), elle est en partie en ruine.

Du haut de la forteresse on aperçoit une glacière naturelle.

On reprend la route, paysage désertique, peut-être au loin, au pied des montagnes quelques cultures mais l’horizon est bouché en partie à cause de la pollution. Quelques complexes industriels.

Nous nous arrêtons à Na’in, petite ville de 3000 habitants réputée pour ses tapis et ses manteaux de laine de chameau. Elle abrite une des plus anciennes mosquées d’Iran 1300 ans environ. Sa salle de prière d’été se trouve en sous sol.

Avant de repartir le chauffeur nous a préparé pastèque, thé et nous avons ajouté le reste de nos petits gâteaux de Kerman et Yazd.

A côté un vendeur de safran proposait sa production. Michel lui a demandé s’il n’avait pas de bulbes à vendre, affaire conclue. Le vendeur est parti en chercher chez lui (pas très loin), nous sommes allés à sa rencontre avec le bus et nous allons ramener 500 g de bulbes de safran iranien.

Encore plus de 100 km pour arriver à Ispahan, toujours sur l’autoroute. On traverse le désert. Le ciel est gris, il doit pleuvoir sur les montagnes, quelques gouttes sur le pare-brise.

A notre arrivée à Ispahan le ciel sera plus clair même si ce n’est pas le grand bleu mais il fait encore très chaud.

Très bon déjeuner, installation à l’hôtel vers 16H30.

J’avais un petit coup de barre, je suis restée à l’hôtel me reposer. Margaret, Patrick et Michel sont partis découvrir le cœur d’Ispahan à 20 mn à peine de notre hôtel.

Nous y retournerons ensemble à la nuit tombée pour découvrir les monuments emblématiques illuminés de la Perle de l’Iran.

Nous ferons le tour de sa grande place, la Place de l’Imam, la deuxième plus grande place au monde après Tienanmen., pour avoir vu les deux, je préfère de loin celle-ci.

Tout autour de cette place des arcades avec des boutiques, à un bout la Grande Mosquée bleue, à l’autre la vieille mosquée et sur un côté le Palais Ali Qapu qui se reflétait dans l’eau du grand bassin au milieu de la place. Magnifique! Beaucoup de monde ce soir, premier jour de leur week-end, des familles pique-niquaient sur les pelouses.

De chaque côté des entrées pour le Grand bazar

Féérique!

La vie est douce à Ispahan...

Je crois bien qu'il est là, le "Pays des mille et une nuits"

Un petit rafraîchissement avant de rentrer à l’hôtel, dans un bel endroit qui semble le rendez-vous branché d'Ispahan.

Demain nous ferons la visite guidée

mercredi, octobre 10 2018

Yazd

Mercredi 10 octobre

Journée à Yazd

Bonne nuit à l’hôtel, hôtel simple sans chi-chi… comme à la maison, depuis notre arrivée on ne voit que des jeunes, ce sont eux qui ont l’air de tout gérer, leur grande occupation est leur smartphone. On est en plein cœur de la vieille ville et ça nous plaît.

9H départ

A la périphérie sud de la ville trônent sur une colline : La Tour du Silence » site funéraire des zoroastriens. Une bonne grimpette en ce début de matinée et nous voici sur la plate forme en haut de la tour, au centre une fosse. Les corps des défunts étaient préparés dans des maisons au pied de la colline et le Mage, prêtre , emportait les corps dans la fosse, les rapaces s’occupaient du reste… les os étaient ensuite recouverts de produits pour décomposition. De chaque côté, 2 autre colline:à droite la Colline du Golestan (jardin des roses), à gauche la Colline Maneckji. Maintenant il y a toujours une communauté zoroastrienne qui a son cimetière à côté de la Tour du silence.

Devant 2 tours du vent, il faut dire que Yazd est célèbre pour ses « Badgir », tours du vent qui dominent le toit des maisons, cela servait à rafraîchir les maisons pendant les grosses chaleurs de l’été, les premières clims et il paraît que c’était efficace.

Bagh-e Dolat Abad Visite de la résidence du gouverneur: un pavillon d’été et un pavillon d’hiver superbement ouvragés avec de somptueux vitraux dans un magnifique jardin persan: conifères, orangers, grenadiers. Au milieu du pavillon d’été s’élève la plus haute tour du vent du pays. Les deux pavillons sont reliés par un long bassin.

Après la grimpette de tout à l’heure, un moment paisible et de « presque fraîcheur ».

Au retour au bus notre chauffeur avait préparé des tranches de melon, bien agréable! On est vraiment aux petits soins pour nous…

On revient vers la vieille ville, visite du temple zoroastrien. Ce temple date de 1934, au milieu brûle le feu, élément sacré. Nous y avons rencontré un couple venu du Balouchistan, province à l’extrême sud-est de l’Iran, région pauvre, pas d’hôtels pour accueillir les touristes, pourtant ils aimeraient tant nous recevoir chez eux. Ils se sont laissés photographier, la jeune femme a peiné à écarter son tchador noir pour nous montrer sa belle tenue colorée... parce que son mari l’a suppliée de le faire.

A pieds nous avons parcouru le centre ancien de Yazd…

La complexe Amir Chakhmaq avec l’étonnante façade du bâtiment utilisé pour la commémoration du martyre de l’Imam Hossein.

Le Bazar que nous avions vu en partie de nuit hier soir.

Pour terminer, visite de La Grande Mosquée, toute illuminée de bleu hier soir. Aujourd’hui elle nous offre une autre image. Epoque timouride. Elle possède les plus hauts minarets d’Iran, l’intérieur est magnifique. Elle a aussi comme caractéristique d’avoir une coupole à deux coques.

Il est 14H et nous sommes très contents de nous assoir dans la cour intérieure d’une maison traditionnelle pour le repas de midi, maintenant on déjeune tard et c’est notre seul repas, le soir un thé, un café, une bière (sans alcool)… Enfin très bon repas, du chameau pour la première fois.

Pause de 2h à l’hôtel, il trop difficile de continuer à déambuler dans les ruelles en pisé inondées de soleil, chaleur accablante. Je me repose en pianotant dans la cour, les jeunes chantent, Margaret chante avec eux, on nous passe de la musique, pour un peu Margaret se serait mise à danser… vous voyez, tout va bien.

- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -

Il est presque 22H...

Repartis de l’hôtel à la tombée de la nuit, nous voici de retour. Nous avons profité de la « presque » fraîcheur.

Visite de "La Prison Alexandre" qui est maintenant un centre artisanal.

Petite balade jusqu’au bazar, un peu de lèche-vitrine.

Bière et jus de fruit à une terrasse sur le toit d’un restaurant, assis sur un trône.

Au retour passage devant une salle de prière, hommes et femmes, chacun dans leur salle, commémoraient leur 3ème Iman (fils d’Ali et Fatima) mort il y a plus de 1400 ans. A cette occasion on nous a offert un bol de soupe « Ash » très bonne.

Voilà comment on est reçu en Iran!

Et pour rentrer nous avons repris le labyrinthe de ruelles parfois voûtées, nous n’avons pas pris le même chemin qu’hier mais on est rentré.

Yazd, une très belle étape dans ce voyage.

Demain départ à 8H pour Ispahan!

Si mon blog n'est pas censuré demain, je donnerai peut-être des nouvelles, mais je crois que la journée s'annonce longue.

mardi, octobre 9 2018

Kerman Yazd

Mardi 9 octobre

9H, nous quittons Kerman, un peu plus de 300 km pour rejoindre Yazd. De chaque côté de l’autoroute des paysages semi-désertique, de petites montagnes. De rares villages, très peu de cultures, seulement des pistachiers, Yazd étant la ville de la pistache. Décidément ce n’est pas la semaine de notre chauffeur, arrêt pour excès de vitesse, amende 2 000 000 rials soit 40 €, très grosse somme pour un iranien. Paysage de plus en plus désertique à l’approche de Yazd. Trafic dense sur cette autoroute, beaucoup de camions, ils remontent des ports du Golfe persique vers Yazd et Ispahan.

Une pause technique, un thé préparé par notre chauffeur et des petits gâteaux achetés hier à Kerman.

A 60 km avant Yazd visite du Caravansérail Sein-o-Din, il accueillait marchands et voyageurs , il y a bien longtemps, sur la route de la soie. Maintenant c’est un hôtel restaurant:hôtel rustique avec des petits boxes en bois dans un dortoir. Ce n’est pas le grand luxe mais un bel endroit pour passer une ou deux nuits.

Encore un peu de route et nous arrivons à Yazd, le chauffeur nous arrête dans la ville moderne dans le meilleur restaurant. Bon déjeuner, un plus cher mais l’endroit était agréable.

On rejoint notre hôtel qui est situé au cœur de la ville ancienne et assez loin. Le bus ne pouvait rentrer dans la rue étroite, c’est à pieds que nous avons traîné nos valises sur les pavés dans un véritable labyrinthe de ruelles.

Nous voici dans une maison traditionnelle de Yazd , quelques chambres autour d’une cour intérieure recouverte d’une toile. Ce n’est pas luxueux mais c’est charmant, actuellement nous pianotons, Margaret et moi, dans la cour, là, où nous prendrons notre petit déjeuner demain matin. Il est 16H.

Balade autour de notre hôtel, on aurait vite fait de se perdre dans ce dédale de petites ruelles où des voitures ne peuvent passer mais le va et vient des motos est un peu désagréable. Entre les hauts murs en briques et pisé nous avons moins chaud. Nous avons visité un moulin à eau souterrain vieux de 1500 ans.. Un café et retour à l’hôtel, on ne veut pas dîner mais il est trop tôt pour se coucher… alors on repart.

Un autre problème, notre guide a perdu 4 cartes de crédit, jamais 2 sans 3 , les problèmes devraient s’arrêter là.

Gentiment elle nous conduit près du grand bazar, pas très rassurée de nous y laisser seuls et surtout, elle a peur qu'on se perdre dans les ruelles.

Là, on découvre la richesse de cette villes qui revendique d’être la plus belle cité ancienne, encore habitée, du pays. La brique domine dans les constructions. De belles mosquées… en particulier la mosquée Jameh d'une hauteur exceptionnelle toute illuminée! Magnifique!

Que de monde dans les rues autour du bazar, les iraniens rentrent tard chez eux.

C’est un peu difficile de se repérer dans ce labyrinthe, mais on ne s’est pas perdu.

Une bonne glace au safran avant de rentrer.

Demain nous découvrirons tout ça, de jour, avec notre guide. Nous aurons un autre regard et plus d’explications.

Merci pour vos commentaires, j'espère que tout se passe bien à Barangeon.

De nouveau j'ai accès à mon blog, des sites sont censurés en Iran mais il paraît que certains hôtels mettent des filtres supplémentaires, ce qui devait être le cas à Kerman.

Kerman Mahan Rayen Kerman

Lundi 8 octobre

Une merveilleuse journée se termine...malgré un petit incident.

Presque la grasse matinée, je me sens un peu plus reposée ce matin, départ 9H30. Direction Mahan et Rayen sud de Kerman. Toujours une belle route, les montagnes se font plus hautes et je crois que les sommets enneigés ne sont pas bien loin.

Premier arrêt à Mahan

Mausolée

Un très beau mausolée, coupole bleue, minarets jumeaux. Pour arriver à la salle de prière nous traversons deux cours intérieurs avec bassins et petits parterres fleuris. Un bel endroit!

Quelque kms plus loin nous entrons dans un magnifique jardin persan classé à l’UNESCO. Au milieu d’un paysage semi-désertique des fontaines en cascades descendent du pavillon de l’ancien gouverneur de Mahan vers l’entrée, de chaque côté des cascades, des arbustes et des fleurs… difficile de décrire, les photos ne rendront pas ce qu’on a vu.

La Salle d’apparat du gouverneur, Mohammad hasan khan Iravan, était fermée mais Zarah a usé de sa persuasion habituelle et on lui a ouvert les portes. Nous voici dans un petit salon, la lumière du soleil passait à travers des vitraux colorés et là, on comprend qu’une séance de photos nous attend. Les hommes étaient un peu réticents mais se sont laissés faire. Notre chauffeur est photographe mais comme beaucoup d’iraniens qui ont fait des études, ils doivent faire plusieurs métiers pour vivre. Il nous a mitraillés toute la journée et les photos me plaisent bien. Pour terminer la visite, on s’est installé sur un trône pour déguster la spécialité locale: une boisson à l’eau de rose. Quel bon moment passé dans ce merveilleux jardin!

On reprend la route pour Rayen… la police, accompagnée d’un chien renifleur, fouillait quelques voitures. Zarah nous a expliqué qu’il y avait pas mal de trafique de drogue. À Kerman et dans la région il n’est pas rare de faire pousser du cannabis dans son jardin en toute discrétion.

Le grand attrait de Rayen, petite ville à 100 km au sud de Kerman, est sa forteresse , la plus impressionnante après Bam détruite par un tremblement de terre il y a17 ans. Ses vastes remparts dominent la ville. C’est une véritable petite ville avec, au milieu, la résidence du gouverneur qui est bien restautée.. On s’est baladé dans un véritable labyrinthe de couloirs, de pièces , de cours intérieurs, on pourrait s’y perdre.

Restauration en cours

On a emprunté quelques petits escaliers pas faciles à pratiquer. On est monté au plus haut qu’on pouvait mais les remparts ne sont pas accessibles. Vue sur les montagnes dont le Mont Hezar (4420 m)

Retour à Kerman: 100 km, j’ai somnolé un peu.

Un petit accident à l’arrivée à Kerman, on se demandait comment il n’y avait pas plus d’accrochage en ville … Et bien, on a vu, un véhicule a forcé le passage à notre droite et il y a eu accrochage. Tout d’abord, ça a parlementé très, très fort, notre chauffeur n’était pas dans son tord. Enfin notre guide a appelé 2 taxis qui nous ont conduits au restaurant, il était presque 16H. La suite… La police est venue, l’autre était mal, un véhicule pas assuré et avec un attelage non réglementaire qui ne devrait pas circuler en ville. Enfin personne n’a été sanctionné, on ne comprend pas trop. Pas beaucoup de dégâts mais notre chauffeur était choqué, c’est son véhicule personnel, son outil de travail.

Notre guide nous a proposé des visites, non prévues au programme, dans Kerman. Quelle bonne idée!

Visite du Bazar-e Sartasari: musée de la monnaie, marché de l’or, marché des dinandiers, musée des bains avec l’ancien hammam… Des cours intérieurs, la belle place Gang Ali Khan... Magnifiques bâtiments!

Un dernier arrêt pour acheter les pâtisseries traditionnelles de Kerman, pâtisseries que nous mangeront à l’hôtel accompagnées d’un thé, ce sera notre dîner… sachant que notre « repas de midi » s’était terminé à près de 17H. On avait hésité à faire ce détour pour Kerman… aucun regret, aujourd’hui nous avons vu des lieux exceptionnels.

Petites remarques et anecdotes

Petites remarques et anecdotes

Le foulard

Le foulard ne nous pose plus de problème, pas de soucis à se faire avec la mise en plis. Avec une pince il tient bien et c’est bien à cette pince que l’on reconnaît les touristes, les iraniennes le gèrent très bien sans aucune fixation.

Le voile intégral

Normalement en Iran les femmes ne porte pas le niqab mais à l’hôtel de Shiraz, un groupe de « bigoudens » (Patrick les appelle ainsi) en voyage porte le voile intégral qui couvre tout le visage, on ne voit même pas les yeux, elles doivent venir d’Oman. C’est un peu gênant pour nous, on se sent dévisagé mais nous, on ne voit pas leur regard. Pour les repas, elles soulèvent le voile à chaque bouchée, on aperçoit alors furtivement la bouche.

Gentillesse des iraniens

Je vous ai déjà parlé de la gentillesse des iraniens: hommes, femmes, jeunes et moins jeunes… au jour le jour on apprécie leur sollicitude, leur accueil chaleureux. Ce sont aussi des gens cultivés, éduqués qui apprécient beaucoup la France.

La jeunesse

Elle n’est sans doute pas bien différente de la nôtre avec des contraintes et des barrières mais ils savent bien s’en affranchir et contourner les obstacles. En installant des VPN sur leur téléphone, ils accèdent facilement aux sites interdits et tout le monde le sait.

Une petite anecdote… A Shiraz, au resto avant-hier soir, trois jeunes touristes allemands étaient installés à une table près de la nôtre. Trois jeunes iraniennes sont venus les aguicher, les draguer, les garçons les ont invitées, ils se parlaient en anglais et ça rigolait bien…un foulard sur la tête ne change rien aux affaires et tout ça, c’est plutôt rassurant, le Guide suprême ne peut pas tout, il paraît qu’il y a la police des mœurs mais elle n’est pas partout et est peut-être un peu dépassée.

De Shiraz à Kerman

Dimanche 7 octobre

8H30 Nous prenons la route vers Kerman sud-est. Pour l’instant autoroute et ça roule bien. De chaque côté des cultures diverses au pied de montagnes arides. Bientôt sur notre gauche un immense lac salé, des ouvriers s’y activent. Des vergers de grenadiers de chaque côté.

9H30 Un panneau nous indique Kerman 500 km. Sur la droite une torche s’élève, ce qui laisse penser à un forage de pétrole… l’essence n’est pas chère ici.

Le chauffeur fait demi-tour… il a oublié qu’on avait une visite. Nous voici sur une petite route bordée d’oliviers qui va nous conduire à ancien palais de la dynastie sassanide, le seul encore debout, les arabes l’ont épargné, il est en restauration.

On reprend la route pour Kerman, paysages de steppes, terres arides … le réchauffement climatique accentue encore l’avancée du désert.

Arrêt à Neyriz: pays de la grenade, une ville de 50 000 habitants. Visite d’une vieille mosquée en briques datant de l’époque où Neyriz n’était qu’un village.

On reprend la route… bonne route qui serpente entre les montagnes , on prend de l’altitude. Plus loin une longue route droite entre petites montagnes et plaines arides.

Paysage inhospitalier.

Bien sûr il y a eu des moments de somnolence…

Tout le monde se réveille pour le repas de midi à Sirjan, un bon repas avec guide et chauffeur. Le chauffeur nous a montré quelques photos en particulier celle de sa petite fille de 8 ans: une belle petite brune. Discussions plus politiques… Zarah traduit. Un moment convivial!

On reprend la route, bientôt un panneau nous annonce 160 km. Une petite sieste… et un dernier arrêt.

Chauffeur et guide nous prépare du melon et thé ou café, au milieu du désert, juste au moment où le soleil disparaissait derrière la montagne. On commençait à sentir la fraîcheur, c’est bien la première fois depuis notre arrivée en Iran.

Dans l’ensemble nous avons été surpris du bon état du réseau routier, autoroute ou route à 4 voies presque sur tout le parcours.

Il était presque 19 H et la nuit était tombée quand nous sommes arrivés à l’hôtel à Kerman, un grand et bel hôtel.

Courte installation et la question du dîner se pose.

On n’est pas en centre-ville et on ne voulait pas dîner à l’hôtel. On a donc pas mal marché pour se retrouver dans un petit resto qui prépare surtout des plats à emporter. Tout était écrit en farsi (langue parlée par les iraniens) rien en anglais. Un client a téléphoné à un ami qui parlait anglais pour traduire la carte à Margaret, c’est ainsi dans ce pays, on se met en 4 pour vous aider! Repas copieux et bon avec des sourires et des mercis, moins de 2 € par personne.

Demain on va au sud de Kerman, environ 80 km de route.

samedi, octobre 6 2018

Shiraz - Persépolis - Pasargades

Samedi 6 octobre

Aujourd’hui la Perse antique va nous dévoiler ses trésors. Départ de Shiraz à 8H30 direction Persepolis.

On traverse la ville de Shiraz adossée aux montagnes, pentes arides, peu de végétation. On empreinte l’autoroute, ça circule bien, vitesse limitée à 110km/h. Bientôt la plaine s’élargit de chaque côté de l’autoroute, cultures diverses, des champs de tomates, du maïs, différentes céréales.



Nous voici devant le site de Persépolis qui nous apparaît au bout d’une longue et large esplanade. Cité la mieux préservée de l’empire perse.

Persépolis: « La plus belle cité sous le soleil! » aurait dit un soldat d’Alexandre le Grand… ce qui n’a pas empêché Alexandre de détruire la ville et de la piller. Le royaume achéménide avait plusieurs capitales (politique, économique et administrative) et deux autre capitales Persépolis, et Pasargades.

Persépolis fut construit au Vème siècle avant JC par Darius 1er. Darius 1er y venait pour des célébrations et c’est ici que les peuples de l’Empire venait lui rendre hommage, cette ville devint la « Capitale du coeur ». Un palais était sa résidence pendant une courte période de l’année, le reste du temps, c’était désert. Fils, petits fils lui ont succédé et ont poursuivi l’agrandissement du site jusqu’à l’arrivée d’Alexandre le Grand.

Malgré la destruction par Alexandre et le temps qui a fait son œuvre, il reste des vestiges exceptionnels.

Le dernier Shah Mohamed Reza y venait chaque année pour fêter Norouz, le nouvel an perse chaque 21 mars.

On a bien marché deux heures sur ce site sous un soleil de plomb, Michel est monté seul au pied d’un tombeau, nous n’avons pas eu le courage de l’accompagner.

On a repris le bus qui nous a laissé quelques km plus loin devant une falaise: Naqsh-e Rostam.

Dans le rocher ont été creusées 4 tombes, celle de Darius 1er et de trois de ses descendants. Là, je crois que la chaleur était à son comble, un chapeau de paille aurait été plus efficace qu’un foulard.

Avant de reprendre la route notre chauffeur nous a offert un thé.

Avant d’arriver à Pasargades nous nous sommes arrêtés déjeuner dans un restaurant pour touristes: buffets de salades et plats chauds à volonté.

Dernière visite: Pasargades, au milieu d’une plaine battue par les vents et entourée de montagnes arides.

C’est là qu’avait lieu le couronnement des rois achéménides.

Il ne reste plus que le tombeau de Cyrus le Grand, tout le reste a été détruit par Alexandre, il a laissé le tombeau par respect pour le roi. Plus tard les arabes épargneront ce tombeau pensant qu’il abritait la mère du prophète Salomon.

Je crois que tout le monde a plus ou moins somnolé pendant le retour à Shiraz.

Notre guide nous a laissés à l’hôtel, une courte pause et nous sommes repartis, c’est bien d’avoir un hôtel en plein centre-ville. Le week-end iranien étant terminé, nous avons fait les visites que nous avions ratées hier pour cause de fermeture du vendredi.

Nous avons passé un bon moment à se perdre dans les allées du Bazar Vakil, nous avons commencé par l’allée des tapis et nous avons fait affaire! En déambulant dans ce labyrinthe d’allées, nous avons découvert plusieurs petites places fermées, très agréable!

Visite de la Mosquée Vakil, très bel endroit.

Un bon dîner, une glace au safran pour Michel et nous sommes rentrés à l’hôtel.

Demain départ pour Kerman: 9 heures de route avec quelques visites. Encore une longue journée qui s’annonce.

vendredi, octobre 5 2018

Shiraz

Vendredi 5 octobre

Encore une nuit courte mais on se reposera plus tard. Du café ce matin à peu près correct.

Démarrage un peu difficile toutefois, j’avais très mal au gros orteil droit et que des chaussures fermées, j’étais inquiète pour la journée à venir; En moins d’1/4 d’heure chauffeur et guide ont réglé le problème. Par chance une boutique de chaussures ouverte en ce vendredi... une seule paire de nus-pieds à ma pointure était disponible, 3 € (au change d’hier) et pas de problème toute la journée, jamais un achat de chaussures aussi rapide.

Allez, c ‘est parti pour la découverte de Shiraz, berceau de la culture persane, la ville des poètes. La ville moderne conserve des vestiges de son passé glorieux.

Plus calme, moins polluée que Téhéran, on y circule beaucoup mieux.

Première visite: la Mosquée Masjed-al Molk plus connue comme la mosquée rose.

Deux vastes iwans au nord et au sud, une belle cour entourée de salles de prières: des salles magnifiques aux vitraux inondés de soleil en ce beau jour d’automne.

Les iraniens et les touristes posent sans problème pour la photo dans les lieux saints. Et nous aussi avons immortalisé ce moment.

Arrêt au Musée Narajestan

Dans un jardin, un des plus petits mais peut-être le plus beau des jardin de Shiraz, se dresse plusieurs pavillons. Le pavillon central servit de salle de réception puis de résidence du gouverneur sous les Qdjar.

Des reste de très beaux décors; faïences, panneaux de bois ouvragés, vitraux…

Une visite écourtée: Mosquée fermée pour travaux et bazar également parce que c’est vendredi, il paraît que c’est assez fréquent ces fermetures inhabituelles en Iran.

Nous irons ensuite dans l’imposante citadelle qui domine le centre-ville. Forteresse bien préservée avec ses quatre tours rondes dont une est curieuse penchée. D’abord palais construit pour rivaliser avec Ispahan, elle devient prison sous les Pahlavi. Entre autre un hammam bien conservé.

Il faut maintenant penser au repas et comme hier achats de fruits dans une petite boutique.

Au milieu d’un beau jardin nous découvrons le Mausolée du poète Sa’di.

Il a raconté et chanté en vers et en prose ses nombreux voyages, ce mausolée est un lieu très fréquenté des habitants de Shiraz.

Notre guide nous laissera dans ce magnifique jardin pour notre déjeuner et c’est assis sur un trône (sorte de lit), comme autrefois les iraniens, que nous avons dégusté nos fruits… un bon moment, quelle chance nous avons d’être là!

Visite d’une mosquée… après avoir déambulé dans une cour pavée de pierres tombales (un cimetière) et après avoir revêtu une grande cape comme hier, nous avons découvert un beau lieu de culte, on nous a laissé visiter librement les différentes salles et offert un thé… on ne s’attend pas à ça en Iran.

Notre dernière visite sera pour le Mausolée du poète Hafez au milieu d’un magnifique jardin très fréquenté en ce vendredi.

Retour à l’hôtel en milieu d’après midi, Michel est parti à la recherche d’un restaurant, moi j’ai pianoté…

Très bon dîner tout près de notre hôtel, un café sur une belle petite place, balade autour de la grande citadelle, il y avait beaucoup de monde en ce vendredi soir. Encore des échanges et des photos. On commençait à sentir un peu de fraîcheur après la grosse chaleur d’aujourd’hui, on est pourtant à 1500 m d’altitude.

Et pour terminer cette belle journée, dégustation d’une délicieuse glace au safran. La vie est belle pour nous en Iran!

Téhéran

Jeudi 4 octobre

Une nuit meilleure, plus longue… Toujours pas de café au petit déjeuner, ça me manque beaucoup pour commencer la journée.

9H Notre guide du jour Sarah nous présente le programme de la journée et c’est parti avec un nouveau chauffeur, celui d’hier fait la route pour Shiraz, il sera à notre arrivée à l’aéroport après minuit.

Au milieu des embouteillages habituels nous prenons la direction des quartiers nord de Téhéran, nous prenons aussi de l’altitude, presque 500 m et nous allons apprécié car il fait plus frais ou plutôt moins chaud! Une heure de route et nous arrivons dans le quartier chic de Niavaran.

Notre première sera pour le Palais Niavaran: résidence privée du dernier Shah, de Farah et de leurs 4 enfants pendant les 10 dernières années de son règne. Au milieu d’un parc ce palais aux lignes épurées fut construit entre 1958 et 1968. Intérieur d’une opulence rare, un mobilier somptueux venant principalement de France, d’immenses tapis de Kerman.

Ce palais est resté dans l’état où le couple l’a abandonné en 1979, date de la révolution islamique.

On visite différents salons, chambres du Shah, de l’impératrice, des enfants, le temps semble s’être arrêté. On s’attendrait presque à les voir sortir d’une pièce.

Ici raffinement, pas le clinquant du Golestan. Une très belle visite!

Sarah nous propose d’aller visiter le mausolée d’un Imam (son nom?). Notre foulard ne suffit pas, on nous a prêté une grande cape fleurie qui ne tenait pas bien sur le dos. Nous avons navigué d’une salle de prière à une autre au milieu de femmes avec, toujours, un sourire accueillant et bienveillant, on prend des photos, on se fait prendre en photos, pas de problème! Tout ça nous étonne beaucoup, on s’attendait à plus de rigueur.

Un petit tour au bazar, c’est toujours un plaisir de se balader au milieu des étals colorés: fruits, légumes, épices et… des récipients débordant de safran, à un prix imbattable. Achat de fruits pour midi. Des selfies, des sourires, des mots de bienvenue traduits par Sarah. Presque incroyable!

Maintenant nous partons pour le complexe Sa’dabad.

Avant la visite repas dans le parc avec les fruits achetés au bazar, cocktail et café.

Visite du complexe

Ce palais composé de plusieurs pavillons au milieu d’un parc immense fut construit par les Pahlavi dans les années 1930. Nous avons visité le Palais blanc, le palais principal, je pense que raffinement et sobriété peuvent le qualifier.

Dans ce palais le Shah y recevait ses invités, chefs d’état étrangers entre autre. Encore une belle visite qui rappelle une histoire récente.

Une remarque: les traces des derniers Pahlavi n’ont pas été gommées par la révolution islamique à une exception prêt, d’une très grande statue du Shah, il ne reste que les bottes.

Ensuite balade dans un petit bazar avant d’aller voir le coucher du soleil à la Tour Milad. En haut de cette tour de 435 m (avec l’antenne) nous avons pris la mesure de l’immensité de cette ville.

Dîner dans un petit restaurant d’un quartier populaire sur la route de l’aéroport: une délicieuse truite grillée accompagnée de riz.

Dans l’après midi nous nous sommes demandés si nous ne devions pas changer de l’argent mais voilà, ici, c’est le week end, demain c’est vendredi et ça ne sera pas possible. Notre guide a pris l’affaire en main… Et voilà comment tout s’est terminé.

Un courtier est venu spécialement pour nous à l’aéroport pour nous changer 500 € (pour nous 4) et le taux de change était 2 fois plus intéressant que la veille, pour 1€ nous avions 50 000 IRR et aujourd’hui, c’est plus du double.

Nos hommes sont fous, ils sont enfin multi-millionnaires!!! Ils se sont même demandé s’ils n’avaient pas trop changé mais Margaret et moi les avons rassurés, il ne restera plus un rial à notre départ, ils ont pu dormir tranquille…

Et voilà, à l’aéroport, nous avons fait connaissance avec Zahra, la guide qui nous accompagnera le reste du circuit. Vol pour Shiraz et il était près de 2H du matin quand nous sommes arrivés à l’hôtel… encore une nuit courte qui s’annonce.

C'est peu compliqué avec internet, le débit est lent et pas toujours simple de se connecter.

Téhéran

Mercredi 3 octobre

Ce matin on pédalait un peu dans la semoule. Une douche un peu compliquée car la salle de bain est assez mal aménagée: on peut prendre la douche assis sur la cuvette des WC, pourtant la chambre est grande et agréable. Devant le buffet du petit déjeuner j’étais un peu perdue et je n’étais pas la seule, je n’ai pas trouvé le café indispensable pour commencer la journée et pourtant après une si courte nuit, j’en avais grand besoin.

A 9H Mahsa notre jeune guide (seulement pour aujourd’hui) nous attendait.

Pour rejoindre le Musée d’archéologie, notre première visite, nous avons découvert la circulation à Téhéran. Pas facile! Beaucoup de voitures, taxis, bus, scooter… ça déboite, ça se faufile, ça force le passage. Mais dans ce bazar tout le monde semble rester zen, notre jeune chauffeur est d’un calme admirable.

Sur ce trajet nous avons observé les gens , en particulier les femmes. Certaines portent le tchador, les plus âgées mais aussi quelques jeunes, d’autres ont des vêtement noirs classiques mais avec un voile bien ajusté, d’autres portent seulement le foulard flottant sur les cheveux, quelques couleurs vives mais dans l’ensemble ce sont les couleurs sombres qui dominent. Mahsa oublierait bien ce morceau de tissu mais voilà, le Guide suprême ne l’entend pas ainsi.

Nous avons remarqué d’immenses drapeaux noirs flottants partout dans la ville, Téhéran est en deuil, son guide suprême Hossein est décédé (il y a 800 ans, je crois!) et il s’en suit 40 jours de deuil, c’est pour ça aussi que beaucoup plus de femmes portent le noir.

Visite du Musée archéologique nous avons passé beaucoup de temps dans les salles retraçant la période pré-islamique, très intéressant! Visite rapide des salles de la préhistoire.

A pieds nous regagnons le Musées des verres et céramiques, on se mêlera ainsi à la population.

Ce musée a été voulu par la dernière impératrice Farah Diba, elle a surveillé et conseillé les aménagements: une belle réussite. De belles collections sont mises en valeur dans l’ancien palais d’un gouverneur de la province:Qavomo Saltaneh.

Il est 13H et la faim et notre guide vont nous conduire au Grand Bazar, nous achetons une barquette d’aubergines grillées avec du pain plat, nous allons dégusté tout ça assis sur une pelouse près du Golestan.

Visite du Palais du Golestan: palais d’apparat et des grandes cérémonies de la dynastie Qadjar et Palavih. Plusieurs bâtiments entourent un grand jardin, de belles céramiques recouvrent en partie les façades. Nous avons visité l’intérieur du bâtiment qui abrite la salle où ont eu lieu le couronnement des deux derniers shahs, des miroirs scintillent de mille feux, d’autres salles intéressantes complètent cette visite. Le Palais s’étendait sur une plus grande surface mais certains bâtiments abritent aujourd’hui le palais de justice.

Notre dernière visite va nous conduire dans un jardin ombragé, quel bonheur d’être à l’ombre, nous avons eu tellement chaud aujourd’hui. En effet le musée des miniatures Negarestan est abrité dans l’ancienne université de Téhéran. Arrêt au café dans le parc pour déguster un délicieux cocktail glacé avec mélange d’ingrédients que nous n’aurions pas réunis dans une boisson mais quel délice! J’essaierai de le refaire, pas sûr que ce soit aussi bon!

On terminera la soirée au Pont Tabiat, un enchevêtrement de passerelles surplombe les routes principales de Téhéran, et là, on prend vraiment conscience de la circulation intense et de la grandeur de cette ville. Les habitants de Téhéran aiment bien s’y retrouver le soir. Un moment agréable, presque un peu de fraîcheur! Dîner avec notre guide et discussion sur l’Iran et ses difficultés... les iraniens avec leurs problèmes et leurs espoirs. Mahsa (27 ans) était sympathique et très intéressante, le courant a bien passé entre nous.

Demain nous continuons la visite de Téhéran avec autre guide et le soir, la guide, qui nous accompagnera pendant le reste du circuit, nous rejoindra à l’aéroport et s’envolera avec nous pour Shiraz.

Voilà une journée bien occupée qui se termine.

On va essayer de récupérer un peu...

Voyage de Paris à Téhéran via Istanbul

Mardi 2 octobre

Longue, longue journée… TGV Tours-Roissy avec 3/4 heure de retard mais on avait une large marge. Quelques problèmes pour Michel et moi pour sortir notre carte d’embarquement à la machine: passeport illisible. Au guichet le problème a été résolu.

Les vols se sont bien passés, un peu de retard pour le premier, par contre Istanbul-Téhéran à l’heure, atterrissage à 3H. J’ai un peu somnolé mais rien de très efficace, par contre on a eu deux dîners. Avant de descendre de l’avion Margaret et moi avons mis le foulard, important! Formalités de douane pour valider notre visa, un peu long pourtant sans aucun problème. Par contre des difficultés pour récupérer nos bagages, on ne savait pas où aller, Margaret demandait en anglais mais elle ne comprenait rien. Enfin après avoir monté, descendu les escalators plusieurs fois, on a retrouvé nos valises: les seules qui restaient sur le tapis roulant.

Notre guide et notre chauffeur nous attendaient, presque une heure de route pour arriver à l’hôtel. Quand j’ai programmé mon téléphone, pour le réveil, on m’a averti: alarme dans 2h20… une toute petite nuit s’annonçait.

dimanche, septembre 30 2018

J-2

Dimanche après midi, on finalise les valises, les papiers, les appareils photos et tout et tout... on va essayer de ne rien oublier.

Hier une belle journée en famille à Tours pour fêter les 40 ans d'Antoine, notre petit dernier!

Un très bon repas à Saint Avertin!

Une balade digestive au Jardin botanique de Tours.

Michel met une dernière main au jardin même si ce ne sera jamais fini. Cette année le safran pointe à peine le bout de son nez, quelques timides pousses, beaucoup de retard; il attendra, j'espère, notre retour et ce ne sera peut-être pas une grosse récolte à cause de la sécheresse, on verra bien.

Demain après midi on repart à Tours pour y dormir, une soirée avec nos grands et nos petits avant notre départ.

Mardi matin Antoine nous conduit à la gare de Saint Pierre des Corps où nous allons retrouver Margaret et Patrick et départ pour Roissy.

Je ne sais si je pourrai faire ce blog au jour le jour en Iran, je pense que nous aurons Internet et Wifi dans les hôtels mais le débit n'est pas rapide, paraît-il. De toute façon je ne mettrai pas de photos dans le blog, trop long quand le débit est médiocre. J'essaierai de compléter l'album que j'ai commencé et dont j'ai mis le lien dans la colonne de droite quand on ouvre le blog dessous "Liens":

Photos Iran 2018

Sinon ce sera du "différé"... au retour.

mercredi, septembre 26 2018

J-7

Quelques précisions…

Dans une semaine, si tout se passe bien et tout va bien se passer, nous ferons connaissance avec la capitale iranienne. Les valises ne sont pas bouclées mais c’est en bonne voie, les papiers importants sont précieusement rangés: passeport, pré-visa à payer et à faire valider à l’arrivée à l’aéroport et attestation d’assurance.

Juste avant de descendre de l’avion, Margaret et moi devrons avoir mis un foulard sur la tête. Et oui, en Iran il y a des obligations vestimentaires, pour les femmes bien sûr: pantalon non moulant ou jupe longue, tunique manches longues (ou j’espère 3/4) et foulard. Pour les hommes une seule contrainte: pantalon (ni bermuda, ni short).

En ce moment les jeunes femmes iraniennes manifestent assez souvent pour ne plus porter ce foulard mais le Guide Suprême de l’entend pas ainsi... pour l’instant.

Alcool interdit en Iran, il va falloir oublier notre petite habitude de voyages: rhum-coca le soir!

A ce jour la météo annonce 31° à Téhéran mais il va falloir oublier les petites tenues estivales. Les prévisions sont bonnes pour le reste du circuit mais tout peut évoluer.

Décalage horaire: heure française + 1h30, ça va, ce ne sera pas trop difficile au retour.

Le voyage-aller va être fatigant, Paris-Istanbul, une escale, Istanbul-Téhéran, arrivée prévue à 3H du matin, visa à faire valider, récupération des valises… notre première nuit en Iran sera très courte.

On ne part pas pour se reposer, ne nous plaignons pas, personne nous force à partir!

Nos étapes sont définies, les hôtels réservés, par contre on verra pour les repas, si c’est possible, fruits et grignotage à midi et le soir on avisera, à notre hôtel ou dans un autre restaurant si on a envie de se balader, on compte sur notre guide pour les conseils.

En Iran on ne peut toujours pas retirer de l’argent et faire des achats avec la CB, donc il va falloir prévoir assez large pour ne pas avoir de problème. Toutefois, une exception: on peut acheter un tapis et le payer avec la CB… malin!!!

Voici nos hôtels:

L’hôtel Pamchal à Téhéran http://pamchalhotel.com

L’hôtel Parseh à Chiraz http://www.parsehhotel.com

L’hôtel Pars à Kerman http://www.pars-hotels.com

La maison traditionnelle Noqreh à Yazd http://silverhotel.ir

L’hôtel Venus à Ispahan http://venushotelesfahan.com

L’hôtel Amirkabir à Kachan http://hotelamirkabirkashan.com

Pour ce soir, c’est encore « Fontenette »...

lundi, septembre 17 2018

Iran

Dans 2 semaines nous serons sur le départ... Depuis plusieurs années cette destination nous attirait: Persepolis, l'une des merveilles du monde antique, Chiraz, la ville des poètes, Ispahan, symbole du raffinement persan, Yazd, Kashan, Teheran etc... On y pensait, on en parlait et on attendait... fallait-il y aller? était-ce bien raisonnable?

Les circuits en Iran sont programmés dans toutes les agences et les retours de voyageurs ont dissipé nos craintes... alors on va y aller. Voyage à 4 avec Margaret et Patrick qui vont remonter du Portugal pour l'occasion.

Après avoir consulté plusieurs agences, c'est "Pur Voyages" qui nous organise ce circuit. Nous avons étudié différentes propositions, c'est le circuit des "incontournables" que nous avons choisi avec un petit détour par Kerman qui va nous faire sortir un peu des sentiers battus. De toutes façons, partout ce sera dépaysement garanti.

Carte du circuit

Ciircuit.jpg

Aller

Départ de Roissy le 2 octobre à 16H35 par un vol Turkish Airlines

Escale à Istanbul de 20H55- 23H35

Arrivée à Teheran le mercredi 3 octobre à 3H

Retour

Départ de Teheran mardi 16 octobre à 2H

Escale à Istanbul de 3H25 à 6H55

Arrivée à Roissy à 9H35